Pourquoi il faut "mouvementer" la démocratie


(Ceci est un commentaire concluant mes réponses personnelles à un questionnaire participatif suscité par le - oserais-je dès lors dire décevant sinon inutile - G1000. JD23052017)

J'ai beaucoup écrit et fondé d'espoirs sur la démocratie participative ou "liquide", notamment la cyberdémocratie. Ce que j'ai aussi appelé la "lambdacratie" ou la reprise de pouvoir du citoyen Lambda.
Le modèle traditionnel des structures partisanes - la "particratie" dogmatique - me semble systémiquement, techniquement et socialement dépassé. D'autant que, en matière de représentation parlementaire notamment, il se fonde encore et toujours sur ce qui est un pur venin pour la véritable démocratie : la 'consigne de vote', qu'il faudrait combattre et interdire dans toute assemblée citoyenne, locale comme fédérale.
Considérant la dynamique nouvelle et post-moderne des flux,économiques et financiers, sociaux et migratoires, médiatiques, événementiels et autres, dans laquelle dynamique tumultueuse notre monde globalisé survit et surnage désormais (lire Appadurai), le modèle le mieux approprié à cette mouvance perpétuelle est - on vient d'en avoir la preuve par défaut en France- le "mouvement" politique non partisan, auquel le citoyen lambda comme les candidat(e)s "intuitu personae" au suffrage populaire direct n'ont pas à faire allégeance, si ce n'est de manière  temporaire et parcellaire en fonction des intentions programmatiques avancées.
Dans pareil système les partis, s'ils veulent perdurer, ne sont plus que des lobbies, des groupes de pression, des officines idéologiques permettant aux uns et aux autres de se reconnaître en adhérant à des socles de valeurs partagées. Le mouvement anime, le parti fige. La mission de constituer des "listes" ne doit donc plus leur être confiée, si celle-ci revient au pouvoir local établi, chargé de lister - dans un ordre tiré au sort peut-être - les individus qui se présentent comme tels au suffrage public,candidat(e)s à la députation directe par le peuple souverain, comme aux premiers temps de la démocratie parlementaire.
Le seul vrai problème méthodologique réside dans le modus operandi - le calendrier d'action singulièrement - de la transition à mettre en place, fût-ce ou non à partir d'une cascade de nouvelles assemblées constituantes.
Quand commencer, dans quels délais et comment organiser constitutionnellement le passage de l'un à l'autre modèle de fonctionnement politique de la Cité démocratique. A partir de la base citoyenne et locale, sans doute (mais pas de "boulè" des citoyen-ne-s tiré-e-s au sort, car il faudra s'assurer de leurs compétences civiques). En corollaire, comment neutraliser efficacement et sans trop de casse les appareils de partis subsistants...
Il faudra bien une génération pour achever un changement aussi radical des mentalités.